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 Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion}

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Alexander Lewis

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MessageSujet: Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion}   Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion} EmptyDim 16 Mai - 11:29

    Le problème avec les enterrements publics, c’est que pratiquement toute la population ressent le besoin de s’y rendre. Quoique cela n’est pas un mal. Surtout pour les membres de la Truth War Squad. Il est évident que le gouvernement apportera une attention particulière aux gens restés chez eux sans une bonne raison. Au final, cette cérémonie n’est, une fois de plus, qu’une couverture pour cacher un projet bien plus ambitieux… Même si, cela, Alexander n’en a strictement rien à faire. Par contre, le fait que le Chevalier d’Argent, son bar préféré, soit fermé est une toute autre histoire. A croire que m’dame Carter est assez sadique pour lui donner un jour de congé uniquement lorsqu’il ne peut pas aller se débaucher. Cette vieille chouette. Le jeune homme tire sur sa cigarette en laissant un soupir franchir ses lèvres. Un jour, il allait finir par regretter de ne plus être au service de son père. Hm… En fait, non. Il n’a encore perdu aucune partie de son corps avec l’anti Truth War Squad. Donc c’est plutôt un point positif. Un grondement fait qu’il redresse la tête vers le ciel, uniquement pour observer ce dernier se teinter de nuages sombres plutôt menaçants. Un enterrement sous la pluie, comme dans les films. Il est évident que, avec une météo pareille, le prince Samuel ne peut pas venir. Il aurait piqué une crise de nerfs. Ce sale gamin… S’il désire rester chez lui, ce n’est certainement pas pour sa sécurité, juste parce qu’il n’a strictement rien à faire d’un loyal serviteur qui sacrifie sa vie pour sa foutue personne. Au cours des heures de babysitting qu’effectue parfois l’assassin juvénile pour la famille royale, sa seule envie est de se servir du violon du garçon comme cendrier. Voir de lui exploser sur la tête. Miraculeusement, des serviteurs mettent toujours une bouteille de Whisky dans la pièce avant son arrivée. Un signe d’encouragement qui l’aide à tenir le coup.

    Oh, une vibration dans sa poche. Son sublime téléphone portable dernier cri désire visiblement lui signaler quelque chose. Soit il est chanceux et l’un de ses compagnons de débauche partage sa douleur, soit le bureau vient de calculer la présence de la patronne du Chevalier d’Argent à l’enterrement et ils sont absolument ravis de pouvoir confier à Alexander une mission particulièrement pénible qui l’empêchera de profiter de son jour de congé. La deuxième solution est la seule réponse envisageable. S’abritant sous un porche, il tire l’objet sombre de sa poche, pour en ouvrir le clapet et marmonner que l’on se ‘fout de sa gueule’. Ce qui ne change pas, finalement. Et puis les messages de ce genre là, il n’aime guère. Il s’agit, encore, d’une mission foirreuse où quelqu’un est peut-être à un endroit car un informateur sans doute sûr vient de livrer l’information sur un plateau d’argent. A croire que depuis qu’Alex a demandé une légère augmentation de salaire, ses collègues et sa boss souhaitent avoir sa peau.

    Le parc de la Rose n’est pas exactement à côté et il pleut tout de même pas mal. C’est pour cela que le jeune homme s’autorise à fumer une autre cigarette avant de se décoller de la vitrine du magasin de lingerie féminine contre lequel il est adossé. La pluie n’est pas avantageuse pour son travail considérant qu’une arme mouillée s’enraye très facilement. C’est d’ailleurs pour cela qu’il fait un détour, quitte à laisser sa cible s’échapper, pour passer chez lui. Son luxueux appartement lui apporte une grande veste noire qu’il peut enfiler par-dessus sa chemise blanche, qu’il a changé, et son pantalon sombre. Il vire également ses chaussures noires pour les remplacer par des bottes chics assez hautes, et ainsi éviter de se retrouver avec les pieds trempés dans cinq minutes. Prendre un parapluie fera qu’il sera plus simple à repérer, c’est évident. Seulement, il considère ce point comme un simple détail dénué d’importance et choppe un parapluie noir, assez discret, qui lui permettra de rester au sec. Si certains d’entre vous s’interrogent sur sa voiture, qu’il pourrait évidemment prendre pour se rendre sur le lieu de la mission, il faut savoir qu’il l’a endommagée pendant une course sauvage, pour s’amuser, aux alentours de Leixford, la semaine dernière. Donc, pas de bagnole. Etre un assassin ne lui donne même pas le droit à une voiture de service. D’après ses supérieurs, il est bien trop destructeur avec le matériel. Et encore, aucun d’entre eux ne sait qu’il ne conduit que rarement totalement sobre. Ce qui n’est pas à imiter, bien sûr.

    L’arrivée au parc, après cinq cigarettes, lui arrache un soupir de soulagement. Marcher étant terriblement ennuyeux selon ce cher Lewis. C’est là qu’il réalise qu’il ne sait pas vraiment qui il cherche ni pourquoi est-ce qu’on l’a envoyé. Bon, il ressort son portable, laissant sa cigarette entre ses lèvres, pour rapidement composer le numéro qu’il doit appeler en cas de doute sur une mission. Bon, un échange d’information entre des ennemis. Tout seul. Mais bien sûr. Agacé, il raccroche au nez de son interlocuteur, pour calculer que c’est dimanche et qu’il n’y a personne ici en théorie. Lui, il s’en fiche, il possède les clefs de la grille d’entrée de toute manière. Il s’assied sur un banc qui n’est pas encore trop trempé, protégé par un arbre et il continue de fumer, attendant il ne sait trop quoi. Même s’il semble dans son monde, il est évident que si quelqu’un arrivait à ce instant, même derrière lui, il aurait sans doute une réaction vive. Il ne se demande pas si cette mission est suicidaire ; elles le sont toutes. Autant se contenter de profiter un peu du temps magnifique en songeant que lui, au moins, n’est pas à l’enterrement d’un type dont personne ne se souviendra demain. Ce qui est déjà un brin réconfortant en soi. Mourir demain. C’est beaucoup trop cliché pour lui. D’un autre côté, cela lui assurerait de ne pas rendre l’âme à cause d’un fucking cancer. Point positif. A propos de cancer, par ailleurs, il s’allume une nouvelle cigarette. Parce que tomber en manque de nicotine le rendrait moins efficace.



Dernière édition par Alexander Lewis le Mar 18 Mai - 13:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion}   Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion} EmptyLun 17 Mai - 16:42

    Un son rapide et régulier résonnait sur les pavés de la rue du Parc. Il ne variait jamais, sans se laisser étouffer par celui, battant, de la pluie qui tombait par cascade. Un son composé de trois éléments : le talon d’une bottine, le talon d’une deuxième bottine, et l’embout de métal d’une canne d’ébène. Fort heureusement pour les nerfs du propriétaire des deux bottines et de la canne, aucune flaque d’eau ne se formait : la pluie s’écoulait entre les pavés jusqu’aux bouches d’égout. Les aristocrates bien chaussés n’abîmaient pas leurs chaussures, les rats se rafraîchissaient : tout le monde était content.
    Enfin, tout le monde aurait dû l’être. Celui qui faisait bruire ses pas et sa canne dans la ruelle était littéralement d’une humeur de chien. Bien entendue, la seule manière dont il exprimait ce léger mécontentement était le rythme de ses pas, sec et rapide, et la plissure de ses lèvres. Quant à ses yeux, ils n’exprimaient rien que le calme le plus plat. Une étincelle froide peut-être, polie comme de l’obsidienne, tranchait dans le bleu sombre des yeux de Cody Delusion.

    Oui, il était de mauvaise humeur. De très mauvaise humeur. Un enterrement public. Et même le ciel s’y mettait. Il jeta audit ciel un regard accompagné d’un mouvement de sourcil exaspéré. Non qu’il reprochât à un Non-Être métaphysique et transcendant le cours du destin qu’il lui traçait : non, son agacement tenait plutôt du domaine de la météo.
    La manœuvre de propagande avait été menée parfaitement ; le gouvernement avait parfaitement rebondi sur l’opération qu’avait menée Truth War Squad au palais royal quelques jours auparavant. Dans la journée du 16 même, Ronfire avait fait publier un bulletin d’alerte. Bulletin d’alerte que les doigts blêmes de Cody froissaient à cet instant précis. Fort heureusement, personne ne faisait attention au poing serré de cet adolescent androgyne qui parcourait le quartier Kingston d’un pas vif. L’opération, il fallait bien le préciser, avait été un désastre total. Elle avait été confiée à des incapables qui avaient vandalisé le palais, et détruit, dans le feu de l’action, certaines œuvres d’art conservées là-bas. Quelle idée, aussi, de garder de tels joyaux dans un tel lieu. Et il y avait pire, comme le soulignait le Premier Ministre britannique dans toute la puissance de son art : un homme avait été tué, un sous-fifre du palais qui se trouvait malencontreusement dans les environs quand les membres de TWS avaient tenté d’emmener Samuel. Bon, d’après ceux à qui Cody avait pu parler, l’homme n’était que blessé quand ils avaient quitté les lieux, après qu’il eut donné l’alerte, mais il fallait bien admettre qu’il avait parfaitement pu mourir ensuite. Sinon, et bien, il n’y avait qu’à espérer que ce ne soit qu’un mensonge de la part du gouvernement propagandiste.

    Propagande. Parlons-en, de la propagande. Cette histoire avait entièrement changé la donne. Alors que Truth War Squad semblait remonter dans l’estime du peuple – du moins dans certains milieux, grâce aux aides, certes intéressées, qu’ils avaient mises en place –, tout tombait à l’eau. D’humanistes inquiets et un peu illuminés, les rebelles en devenaient de dangereux terroristes. « … ne désirant que blesser le peuple anglais… »
    Et bien, il y avait un peu de cela, en fait. Etait-ce le blesser que de lui ouvrir les yeux, que de lui faire comprendre qu’il vivait sur un mensonge soigneusement orchestré par le gouvernement ? Lorsque l’Histoire se répèterait, le peuple ne se rendrait compte de rien, et courrait se faire massacrer avec l’ignorance enthousiaste des bons citoyens.

    Bons citoyens… Comme les gens de cette famille que Cody avait croisée quelques minutes auparavant. Deux enfants, l’aîné qui pressait leurs parents pour arriver à l’heure à l’enterrement, le père qui accélérait le pas, la mère qui s’arrêtait près de l’adolescent mince qui passait là et lui demandait pourquoi il allait dans le mauvais sens – le Parc de la Rose était fermé aujourd’hui, peut-être était-il perdu, et peut-être désirait-il que l'on lui montre le chemin du cimetière pour aller se recueillir sur la tombe du serviteur mort pour défendre sa patrie ?
    Non, Cody ne désirait pas qu’on lui montre le chemin, et non, ce serviteur n’était certainement pas mort pour sa patrie. Mais cela, l’androgyne ne l’avait pas dit. Et la famille toute de noir vêtue s’était éloignée, accablée par la dissolution des mœurs. L’on apprenait plus aux jeunes le respect de la citoyenneté, quel malheur.

    Cody aussi avait revêtu des vêtements noirs. Son majordome l’avait littéralement imploré de se rendre à l’enterrement, quitte à s’habiller de façon moins, disons, voyante. Mais quoi, le jeune Delusion aimait les chemisiers, la dentelle et les chaussures à talons. Un modèle de virilité, vous dis-je. Enfin, la question de l’enterrement était plus importance – et, pour Cody, elle ne se posait même pas : il n’irait pas. Non qu’il ne respecte pas la vie d’un homme mort pour protéger ses idées – ou plutôt son patron, ce qui, en y réfléchissant bien, est tout à fait honorable également –, mais il n’avait pas la moindre envie d’aller grossir le chiffre des naïves victimes de la propagande du gouvernement. Question de principe. Certains membres de TWS iraient – celui qui avait tiré notamment, et quelques autres dont la situation était difficile ces temps-ci et qui ne pouvaient se permettre d’essuyer des soupçons. Il avait tout de même accepté de sortir en tenue de deuil, comme le voulait le décret.
    De toute façon, il avait autre chose à faire. Il devait rencontrer son supérieur pour parler du jeune Delacroix ; déterminer jusqu’où ils l’impliqueraient dans les affaires de TWS. Un endroit discret avait été choisi : le Parc de la Rose. On était dimanche ; l’endroit serait fermé et désert, il suffirait aux deux visiteurs d’arriver séparément, d’être discrets, d’utiliser leurs propres clefs et de refermer derrière eux.

    Refermer derrière eux. Lorsque Cody parvint à la grille d’entrée du Parc, il inclina légèrement la tête, les sourcils un peu froncés. Le Parc était déverrouillé. Peut-être que son supérieur avait tout simplement oublié de fermer… Il se glissa donc à l’intérieur, tout de même, referma à double-tour. Et s’avança. Ah… sous cet arbre, là, quelqu’un assis sur un banc. Cette silhouette ressemblait un peu à celle de son supérieur. En un peu amincie peut-être. Mais bon, Cody lui-même était trempé jusqu’aux os, ses cheveux gouttaient sur son front, ses joues et sa nuque, et il frissonnait de tous ses membres ; il ne pensait pas à s'inquiéter. Peut-être que l’autre était juste replié sur lui-même pour se tenir chaud.
    Il arriva donc par derrière la personne assise, et, bien avant de contourner le banc pour le voir de face, salua la personne qu’il était censé rencontrer à cet endroit :

    « Bonjour. »

    Certes, c’est plat. Mais au moins, et ça, Cody ne se le dit pas, c’est neutre et il pourra toujours prétendre au hasard.
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MessageSujet: Re: Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion}   Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion} EmptyMer 23 Juin - 15:24

    Cette désagréable impression de ne pas avoir assez d’alcool dans le sang l’assaille, de façon brutale et sournoise. Cependant, cela ne devrait même plus le troubler à force. Son esprit est incapable de se souvenir de sa rencontre, malsaine sans doute, avec le délicieux liquide qui est en train de dévorer l’intérieur de son foie lentement mais sûrement. Chaque jour peut être le dernier. Il y a des instants, brefs, où il se demande si son corps ne va oublier qu’il y a une marche dans l’escalier. Il y a aussi la sensation fantôme, presque effrayante, de ses jambes qui décideraient, brutalement, d’ignorer leur fonction. Celui qui dédie sa vie à ce qui la détruira connaît déjà la réponse qu’il lui faudra donner à l’hôpital, lorsqu’ils lui proposeront des soins qui tenteront de le sauver par une automutilation de ce qui restera d’acceptable en lui. Qu’est-ce qu’être sauvé après tout ? Devoir demeurer plus longtemps dans un corps qui continuera à se dégrader même si l’on fait en sorte de le maintenir dans le meilleur état possible ? Vivre en tentant de maintenir des morceaux de chair ensemble n’est pas le souhait d’Alexander. Peut-être que, mis en face de la vérité et de la décision finale, sa mentalité s’inverserait, parce que l’humain, au final, n’a pas envie de partir pour découvrir ce qui lui arrivera. Cela ne serait pas de la compassion pour ses proches ; Il n’aurait personne qui regretterait son absence.

    Ses doigts écartent la cigarette de ses lèvres, juste quelques secondes. L’air de Leixford n’est pas agréable. Au contraire, c’est une masse dense, témoin inconscient de ce qui se passe chaque jour. Tout ce qui compose cette ville n’est que mascarade. Un affrontement où le peuple joue le rôle des silhouettes en carton dans un entraînement militaire. Du carton, cela se remplace sans le moindre souci. Certaines pensées, une poignée de secondes, donnent envie à Alexander de vomir. La sensation de manque dans son corps le fait très bien toute seule de toute façon. Le parapluie en équilibre sur son épaule glisse légèrement, dévoilant, durant un court instant, son dos et ses cheveux en bataille. Il le remet, tout en calant de nouveau la dose de nicotine bienfaitrice entre ses lèvres. L’incident permet, au moins, au jeune Lewis de chasser de son esprit des pensées n’étant pas utile à sa mission. Même si, en ce moment, son emploi ne lui apporte rien d’autre que des problèmes. Le pire, dans cette histoire, étant que l’assassin juvénile est incapable d’y accorder trop d’importance. Ses yeux, ou plutôt le seul qui est capable de discerner autre chose que les ténèbres de ce monde, fixent les branches de l’arbre qui est sensé le protéger en partie de la pluie. La tête en arrière, légèrement, il ne quitte pas les feuilles ternes du regard. Jusqu’à ce qu’une goutte d’eau parvienne à esquiver le parapluie pour s’écraser sur son front.

    En silence, le jeune homme se redresse, essuyant l’endroit mouillé du revers de sa manche. Ce geste déplace, à peine, le cache sur son œil droit, qu’il est obligé de réajuster. Les bruits de pas résonnent alors, sur l’herbe. Étrange que le professionnel qu’il se trouve être ne s’en soit pas aperçu plus tôt. Le manque d’alcool nuit visiblement à ses capacités. Oh, il lui faudrait en toucher un mot à sa patronne bien aimée. Peut-être que le whisky pourrait devenir une dépense nécessaire et utile à la direction. Sans compter qu’il faut bien avouer que Alexander adore embêter son service en tentant d’intégrer des choses dénuées d’utilité en notes de frais. Tout en sachant que l’ivresse permettrait au groupe de bénéficier d’une meilleure entente, enfin bien qu’il est appuyé l’importance et la fiabilité de cet argument à plusieurs reprises, l’avis général a toujours été négatif, malheureusement. Ça pourrait en décoincer certains aussi. Ceux qui se plaignaient des chemises à moitié ouvertes ou des pantalons mettant le corps du jeune homme. Un jour, sans doute viendrait-il nu à une réunion, pour afficher clairement son agacement. Quoique l’idée de se faire retirer une partie importante à la bonne fonction de son organisme lui déplairait sans doute. Bon, revenons à nos bruits de pas suspects.

    En cas d’agression par derrière, toujours penser à sa propre protection avant de s’intéresser à la vie de l’agresseur, disait le manuel. Quel manuel ? Bonne question. Alex’ a juste recopié quelques phrases qu’il aimait bien des instructeurs engagés par son père. Malgré ce conseil avisé, le jeune Lewis ne prend pas la peine de sortir son arme de sa ceinture. Pour la simple et bonne raison que sa grande veste, bien qu’ouverte, la cache. Et qu’agresser un jardinier serait pénible. Même s’il est très simple de mettre ce genre de bavure sur le dos de ses ennemis en ce moment. Enfin, il ne s’agit pas de ses ennemis. Juste de ceux de sa boss. Lui, pour être sincère, se fiche un peu de tout ça. Soudainement, alors que le jeune débauché décide de s’intéresser de nouveau aux pas qu’il a entendu, une personne surgit devant lui. Trempée, visiblement. A cet instant, Alexander se trouve bien moins immature que d’habitude et ressent une certaine fierté à avoir son fidèle parapluie sur son épaule. Parapluie peut pratique lorsqu’il s’agit de saluer quelqu’un. En un sens, la politesse voudrait qu’il se lève. En un autre, il se doute bien que ce jeune individu n’est certainement pas là pour admirer le paysage.

      « Bonjour. »

    Autant faire simple, avec un ton détaché. D’ailleurs, sa cigarette est terminée. Il se lève pour aller la jeter dans une poubelle-cendrier prévue à cet effet, persuadé que la Reine serait capable de tuer quiconque oserait abîmer son jardin bien-aimé. Visiblement, être un être égocentrique et agaçant est très important si l’on souhaite être membre de la famille de Sa Majesté. Non, ne pas penser au Prince Samuel. Cela risque de lui donner envie de massacrer quelque chose sans raison. Surtout qu’il y a, ici présent, une jeune personne avec qui il doit s’entretenir. Même s’il est dénué de la moindre envie de le faire. C’est donc sans réelle motivation qu’il retourne s’asseoir sur le banc, le parapluie toujours sur son épaule. Quelle impolitesse, vraiment. Son portable vibre. Qu’il continue. Alexander s’en fiche. La personne qu’il devait capturer est à ses côtés, il le présume tout du moins. Surtout que l’autre sait sans doute qu’il n’est pas son contact. Reste à savoir ce que ces deux jeunes gens font faire à présent. Un petit instant de débauche sur le banc ne dérangerait pas Alex’. Cependant, son instinct lui dit qu’il n’est pas tombé sur la bonne personne pour faire ça. Quel dommage. Le borgne regarde devant lui, tout en étant parfaitement capable de réagir en cas d’attaque et s’allume une nouvelle cigarette, tout en tendant le paquet à l’autre, au cas où. Même s’il a un léger doute sur l’amour de la nicotine de son voisin. Bah, autant ne pas juger sur les apparences.

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MessageSujet: Re: Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion}   Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion} EmptyMer 28 Juil - 12:13

    Le sol du parc était bien moins courtois que le pavé de la rue, et les petits talons des bottines de Cody s'enfonçaient un peu dans le sol tandis qu'il restait figé face à son nouvel interlocuteur, ses yeux sombres fixés sur lui. Cet homme n'était pas celui qu'il aurait dû retrouver ici. Il jeta un regard autour de lui ; pour autant qu'il puisse le constater, le Parc de la Rose était désert. Sa première pensée fut qu'il n'était qu'un imbécile ; la suivante fut accordée à cet inconnu assis tranquillement devant lui. Des cheveux noirs, un visage émacié, marqué d'un tatouage en forme de grille quadrillée sous l'œil gauche. Et l'autre œil masqué par un cache. Si le jeune Delusion avait déjà croisé ce garçon, il s'en serait souvenu. Mais rien ne lui venait à l'esprit. Cette bosse sous sa veste pouvait être une arme comme elle pouvait, certes, être tout à fait autre chose.

    Les premières notes de l'Ouverture 1812 de Tchaikovski se firent discrètement entendre, et Cody plongea la main dans la poche de sa veste. Il avait oublié de changer le mode de son téléphone portable pour le rendre plus silencieux. Mais qu'importait, pour l'instant ? Il ouvrit l'appareil, prit connaissance du message et plissa légèrement les lèvres en signe de déconvenue. Bien évidemment, il aurait dû s'y attendre ; son supérieur ne viendrait pas. Retenu par des obligations... Il irait à l'enterrement, donc. La formule était quasiment transparente.
    Cela ne fit rien pour améliorer l'humeur de l'adolescent et il rempocha l'objet d'un geste vif, puis reporta son regard si peu expressif sur son vis-à-vis.

    Bon. A présent, que faire ? Deux parfaits inconnus dans un parc désert, dont un considéré comme terroriste. Terroriste... Les Truth War Squad étaient-ils des terroristes ? Pas si l'on prenait en compte l'étymologie du mot. Cela dit, cette même étymologie pouvait porter un argument contraire. Faire peur au peuple, le sauver de sa sûreté imbécile. Va pour terroriste, donc, à défaut de trouver un nom plus approprié. Il réfléchirait à cela dans un moment moins, disons, tendu.
    Les coins de ses lèvres pâles s'ourlèrent pour former un sourire mince, à peine perceptible dans toute la neutre politesse de ses traits, et il inclina la tête lorsqu'il vit le paquet de cigarettes tendu vers lui.

    "Je vous remercie, je ne fume pas."

    Il ne tendit pas la main pour serrer celle de l'inconnu, garda ses gants. Il faisait bien assez froid comme cela. Le jeune androgyne dut produire un effort presque surhumain pour ne pas observer d'un air envieux le parapluie de l'autre, et supporter encore sans broncher les trombes d'eau qui se déversaient continuellement sur lui. Tant pis pour lui ; une fois de plus son majordome s'empresserait de lui faire avouer qu'il avait eu tort de ne pas écouter ses conseils. Cela n'avait pas d'importance.

    Ce qui en avait bien plus était la présence de cet individu. Suspect. A l'heure où tous les citoyens devaient se rendre à l'enterrement, où tous les gradés y allaient sans aucun doute, où seuls les membres de Truth War Squad répugnaient à sortir de chez eux, ce type était assis dans un parc qui aurait dû être fermé. Il n'appartenait pas à l'organisation ; cela au moins était sûr, d'où qu'il vienne Cody l'aurait appris d'une façon ou d'une autre. Deux problèmes se posaient. Savoir qui il était et pourquoi il était ici ; et quelle excuse trouver à sa propre présence.

    Ses traits redevinrent parfaitement imperturbables, poliment attentifs comme ils savaient si bien l'être. Mais à la place du port de tête légèrement courbé, docile, des courtisans, celui de Cody demeurait haut et fier. Sans attendre plus de cérémonie, il s'assit à ses côtés.

    "Et bien, si je puis me permettre, que faites-vous ici, en ce jour de deuil ?"

    Qui a dit inconscience ? Poser une question, c' est, certes, prendre le risque de la voir se retourner vers celui qui l'a posée. Cela dit, c'est aussi le meilleur moyen d'obtenir une réponse.

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MessageSujet: Re: Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion}   Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion} EmptyMer 29 Sep - 14:10

    Ne pas partager la nicotine avec les autres signifie qu’il y en aura plus pour nous. Une façon de voir les choses à laquelle le jeune homme adhère totalement. C’est d’ailleurs pour cela qu’il range son paquet dans sa poche avec un air détaché tout en tirant sur sa clope d’une main. Ça ne vaudra jamais la beauté de l’alcool, ni son goût subtil par ailleurs, mais bon sang, qu’est-ce que ça fait du bien. Et Alexander doute de pouvoir fonctionner sans de toute manière. C’est ça d’être addict. Une nouvelle vibration de son téléphone lui arrache un léger soupir tandis qu’il se rend compte que son vis-à-vis vient de s’asseoir à ses côtés. Une sonnerie se fait soudainement entendre par-dessus les vibrations. Une chanson un brin perverse qui ne plaît à l’assassin que pour les paroles. Bref, c’est que l’appel est important. Cette sonnerie un brin malsaine n’est activée que pour son boss. Un peu d’humour de la part du borgne sans doute. Ce dernier laisse cependant sonner, indifférent au fait que la fureur de M’dame le chef augmente sans doute de seconde en seconde. Au final, après quelques instants, juste avant que sa messagerie s’active pour être exact, il sort l’objet de sa poche et accepte l’appel. Le tout pour expliquer, sur un ton lent et ennuyé qu’il lui en veut parce que le bar n’est pas ouvert et que, par conséquent, hors de question qu’il fasse quoi que ce soit aujourd’hui. Sans lui laisser le temps de vraiment répondre, même si quelques insultes assez crues parviennent à ses oreilles, il raccroche et range son téléphone. A croire que se fâcher avec des gens par portable est à la mode en ce moment.

    Bon, le gamin aux goûts musicaux douteux à ses côtés semble lui avoir adressé la parole. Pour demander quoi exactement ? Tournant sa tête vers lui, l’assassin hésite, sans que cela ne soit visible dans son œil valide, habitude oblige. Ah oui, l’enterrement. Ce foutu serviteur qui lui gâche sa journée en ayant passé l’arme à gauche. Bon sang, les jours de deuil national c’est vraiment terrible pour les débauchés. Bref, il faudrait répondre, ça serait poli. La flemme s’empare cependant un brin du jeune homme à cet instant et il ne sait pas trop quoi faire ni répondre. Autant dire la première chose qui lui vient en tête.

      « Je profite d’la beauté du lieu. En paix. »

    Si si, il peut dire ça avec un air parfaitement sérieux alors qu’il pleut des cordes et que le banc n’est pas très agréable. C’est pourtant cette façon qu’il a de s’exprimer qui fait que l’on pourrait le croire. Un grand atout lors de missions d’infiltration. Surtout que son air je m’en foutiste ne disparaît que rarement de ses traits. Cigarette terminée. Poubelle. Il fait donc l’aller-retour, son parapluie sur son épaule pour revenir se poser à côté de l’inconnu ensuite. On ne peut pas dire qu’ils aient la plus grande conversation du monde mais ce n’est pas si désagréable comme rendez-vous. Alex’ a vu pire au moins. Quoique cela manque d'échange charnel. Violence ou sexualité, nous vous laissons le choix. Celui qui a les cheveux sombres est plus porté sur la seconde pratique.

    D’ailleurs, faudrait peut-être la faire avancer la conversation dans ce sens. Ou dans un autre, qu'importe. Celui qui suit le gouvernement en échange d’argent ne se rallume pas une clope, décidant que son paquet doit survivre jusqu’à la fin de l’après-midi. Au lieu de ça, il préfère laisser ses bras le long de son corps, son regard fixé sur un point imaginaire devant lui. Oh oui, un serveur avec une bouteille de Whisky au loin ! Non, ceci n’est qu’une hallucination, Lewis. Rah, dommage par ailleurs.

      « Et vous ? Vous ne voulez pas pleurer sur un type que personne ne connaissait ? »

    Trop direct, ça. Mais bon, c’est ainsi qu’il est. Et puis, ils doivent bien arriver à la conclusion. Au fait qu'ils sont des imposteurs, des ennemis. Autant ne pas passer des heures dehors dans le froid pour prouver cela. Surtout que Alexander n'aime pas spécialement la pluie.


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MessageSujet: Re: Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion}   Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion} EmptyDim 3 Oct - 20:43

    Entendons-nous bien. Je n'ai jamais - jamais - affirmé que Cody n'était pas paranoïaque. Non qu'il le fusse réellement, mais son passé et son rôle dans l'organisation illégale de Truth War Squad l'avaient rendu pour le moins méfiant. Cela se révélait souvent utile. Comme, par exemple, lorsqu'il se retrouvait seul dans un parc placardé interdit au public, avec quelqu'un qui aurait dû être son supérieur et qui ne l'était manifestement pas. Sans doute même un employé du gouvernement. Il n'aurait pas dû se trouver là.
    Dans sa méfiance, Cody ne se serait jamais cru si près de la vérité. Certes, il avait appris à envisager le pire en ce qui concernait ce et ceux dont il croisait le chemin, mais ses attentes étaient souvent trompées. Les gens se révélaient la plupart du temps d'innocents passants tout juste intrigués par son apparence étrange. Un adolescent à la finesse féminine, aux vêtements aristocratiques et aux cheveux bleus, on ne croisait pas cela tous les jours, à Kingston. Cody, donc, s'attendait tout à fait à ce qu'Alexander, encore anonyme, soit certainement un espion des McFear. Parce qu'il n'aurait pas dû se trouver là.
    Quant à sa réponse, poétiquement ironique, Cody savait pertinemment que cet individu ne pouvait pas s'attendre à être cru. Une esquive sans en être une, qui revenait à sourire d'un air moqueur en défiant son interlocuteur de percer son secret.
    Le jeune androgyne croisa un genou sur l'autre, en changea. Lorsque l'intrus se leva pour aller jeter sa cigarette, Cody le suivit du regard et le jaugea à nouveau. Une vingtaine d'année sans doute, un œil aveugle ou peut-être blessé, une minceur maladive, une odeur de tabac et de vodka sur ses vêtements froissés. Une démarche paresseuse d'alcoolique mais il ne semblait pas ivre. Ce garçon était dangereux et très certainement destiné à mourir d'une maladie du foie.

    La pluie se déversait toujours, mais le jeune Delusion était concentré sur l'inconnu : il avait oublié ses cheveux ruisselants et ses joues trempées, son cou et ses mains glacés, même la désagréable sensation de ses vêtements qui collaient à sa peau et épousaient les courbes de son corps encore bien présente. Quelques minutes plus tôt il avait béni silencieusement le bandage si serré qui gênait sa respiration.
    Il fronça un peu les lèvres, contrarié. La question lui en était en effet retournée et, ayant interrogé l'autre le premier, il ne pouvait décemment l'ignorer ou lui reprocher son indiscrétion. Ses lèvres s'étirèrent un peu, dévoilant une rangée de dents terriblement blanches. L'amusement ressemblait peut-être à une menace de requin, mais il s'agissait bien d'un sourire. Poli, le sourire.

    "Précisément. Je ne le connaissais pas."

    Il était tout de même vêtu de noir. Sur les conseils de son majordomes, mais vêtu de noir. Il pinça les lèvres, seul mouvement d'expressivité dans son visage d'une neutralité aristocrate.

    "J'avais rendez-vous."

    Il fallait bien faire avancer la discussion. Un joli sourire, feint cette fois, étira ses lèvres mauves. Aussi mauves que si Cody était absolument frigorifié. Peut-être cela pourrait-il laisser entendre qu'il s'agissait d'un rendez-vous amoureux.
    Pas comme s'il avait le temps de badiner.


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Alexander Lewis

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Alexander Lewis


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MessageSujet: Re: Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion}   Hi, do you want to kill me? {Cody Delusion} EmptySam 9 Oct - 11:55

    Un vrai lendemain d’orgie ambulant. Ah non, mes excuses, c’est un autre individu qui correspond à cette description. Même si ce jeune homme qui devrait manger au lieu de boire, comme l’a parfaitement remarqué son vis-à-vis, apprécie sans doute la débauche. Cela se voit juste à l’aura, indolente et ennuyée, qu’il dégage. Et aussi sa manie d’allumer clope sur clope sans même se rendre compte du nombre qu’il peut se taper chaque jour. Quoique, cela n’est qu’une illusion. En vérité, il n’y a rien d’idiot chez lui, si ce n’est sa capacité à s’automutiler par le plaisir pur et simple. C’est juste qu’une légère flemmardise fait qu’il préfère ranger l’information dans un coin de son esprit et ne plus y penser. L’autre, le jeune garçon qui semble venir de la haute, comme le dit souvent Alexander, n’est pas ainsi. Enfin, il n’en sait rien, après tout. C’est juste comme une évidence qui se dessine dans son esprit. Lui-même est né dans cette société où se montrer n’est qu’un jeu et nos paroles un mensonge ; Il ne peut pas supporter de vivre ainsi.

      « Ceux qui flattent le roi, l'abusent, car la flatterie est le soufflet qui fait monter la flamme du péché. »


    Une citation de Shakespeare. Étrange, incongrue même, de la part de celui qui semble si loin de la littérature par l’impression de désintérêt pour tout qui émane de lui. Cela représente cependant avec justesse sa pensée su sujet du décès de l’homme qui servait le prince le plus arrogant que notre débauché n’est jamais rencontré. Pas qu’il n’en connaisse d’autre d’ailleurs. Bien sûr, la phrase est une façon très détournée d’afficher son agacement, sincère, face aux méthodes employées par son gouvernement. Ce qui ne l’empêchait pas de demeurer dans le camp des ‘méchants’. Il n’y a ni blanc ni noir. Chaque action entraîne quelque chose et le peuple vient encore de comprendre que des gens débarquant de nulle part avec des paroles étranges, bien que sincères, ne sont pas à suivre aveuglement. Et, pourtant, personne ne voit les dirigeants ainsi, avec la même méfiance. C’est ce qui manque, d’après Alexander. Bah, ce n’est pas son problème, au final. Seul l’argent l’intéresse. Ça et le fait que son paternel lui fiche un brin la paix.

    Un éclair zébre le ciel, attirant, durant une fraction de seconde, l’attention du jeune homme. Qui décide que l’orage était encore loin et qu’être à moitié sous un arbre ne le dérange pas le moins du monde pour l’instant. Flemmardise sans doute. Bon, revenons-en au gosse de bonne famille. Un rendez-vous ? Amoureux peut-être, une passion digne de Roméo et Juliette entre deux familles ennemies, voir même entre des individus de milieux sociaux différents. Sa belle amante devait le retrouver ici et elle est en retard. Pauvre garçon, comme il doit souffrir, à attendre son aimée sous cette pluie glacée. Son air est un brin plus intéressé que précédemment. Mais son œil valide témoigne de quelque chose d’un brin lointain, sans doute parce qu’il pense à son ouvrage favori au lieu de vraiment songer à la situation. Pour un assassin professionnel, il n’est vraiment pas à la hauteur parfois. Le ‘j’avais’ prouve l’abandon et la douleur. Cela ne colle pas avec le sourire. C’est donc une sorte de mensonge. Voilà qui est mieux. Comme quoi il sait utiliser sa cervelle lorsqu’il le désire.

      « Juliette semble plus être un nom de mission qu’un être aimé, en ce qui vous concerne. »


    Son ton n’est même pas méfiant ou agressif. Juste ennuyé, une fois de plus. L’autre n’est pas forcément un ennemi. Enfin, si, sans doute. De toute manière, jamais le jeune homme n’aurait employé une formulation plus polie, ou moins. Ce n’est pas son style. Et c’est ce qui explique que les ennuis lui courent après comme ses adversaires durant les courses sauvages qu’il fait parfois. Enfin faisait. Il faut vraiment qu’une nouvelle voiture lui soit prêté.

    Portable. Sonnerie. Encore ?! Gay bar. Oh, le bureau. Quel humour il a, cet Alexander. Bon, on décroche, on explique que se bourrer la gueule est plus intéressant que de venir s’occuper de la paperasse. Puis on enchaîne sur le fait que notre interlocuteur est sexy. Que oui, on sait que c’est un homme. Et on profite des obscénités lancées face à nous et à notre bisexualité pour raccrocher.

      « Je peux être votre rendez-vous. »


    Impossible de dire s’il est sérieux ou non… Il ne l’est pas. Ce qui est encore heureux d’ailleurs. L’arme est laissée à sa place, le parapluie aussi. Les éclairs se rapprochent. Ça serait idiot de flamber quand même. Une cigarette allumée entre ses lèvres plus tard et Alexander décide que dans dix minutes, il part ; Il commence à faire froid.

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