Ruelle sombre... [Sven]

Ayant l'habitude de se promener seul la nuit, Jesse avait dû trouver un moyen de se défendre. Il passait une bonne partie de ses temps libres à s'entraîner à tirer au revolver. Étonamment, Jesse utilisait deux Colt SAA, un très vieux modèle de revolver, pour des raisons purement esthétiques. Ses deux armes étaient gravées de motifs violets sur l'un et de couleur framboise sur l'autre, pour respecter les couleurs habituelles de ses vêtements. N'importe qui aura remarqué que le côté esthétique était très important pour Jesse. Quoi qu'il en soit, Jesse avait trouvé un endroit plutôt calme et isolé pour pouvoir s'entraîner en paix. Il avait installé quelques cibles au fond d'une ruelles, le plus loin possibles de toute habitation, pour éviter que les gens ne l'entendent tirer.

Il se mit donc à tirer sur toutes les cibles qu'il avait placées en faisant tourner les revolvers sur ses doigts avant chaque tir. La routine. Mais après un moment, il entendit un son derrière lui.

Jesse ne s'était jamais fait surprendre pendant un entrainement, mais l'idée l'effrayait un peu. Il savait très bien que le port d'arme en ville était interdit, et son utilisation encore plus. Il se retourna vivement et se prépara à tirer en cas de besoin...

-Qui est là?

Ses deux revolvers faisaient des tours en alternance sur ses doigts et il s'approchait lentement du bruit qu'il avait entendu. Personne ne répondit, mais cette fois, il put clairement distinguer des bruits de pas.

-Qui est là?

Il était maintenant très près de l'inconnu. Il pouvait même entendre sa respiration. Il était juste de l'autre côté du coin de mur. D'un mouvement rapide, Jesse se déplaça devant l'intru et pointa ses deux revolvers en sa direction...

Sa curiosité allait encore une fois l’embourber dans une autre situation quelque peu désagréable. Sven avait entendu des bruits étranges, suspects, dans une ruelle qu’il connaissait bien et où il avait pour habitude de cacher les objets qu’il dénichait au fur et à mesure que ses journées se remplissaient de travail. C’est alors qu’il avait eu la brillante idée d’aller jeter un œil. Mauvaise idée. Lorsqu’il vit bondir devant lui un étranger aux cheveux flamboyants, armé de deux pistolets, il eut la sensation que son cœur s’était lourdement arrêter. Qu’allait-il advenir de lui ? Il eut l’impression que sa vie entière commençait a se déroulé sous ses yeux. Non. Ce n’était qu’un cliché trop souvent exprimé lorsque l’on a le sentiment que notre fin est proche. Mais si ce n’était qu’une illusion, alors qu’allait-il se passer !?

Il leva rapidement les deux mains à la hauteur de son crâne par réflexe. Son visage démontrait une stupeur épouvantable qui avait blêmit sa mine qui était normalement composée de joue rougies par le froid.

- Ami, paix, pas hostile, pas ennemi, ne me tuer pas pitié !, bafouillait-il de façon saccadée.

Comment allait-il se sortir de là ? En négociant peut-être, c’était la seule solution qui lui vint a l’esprit.

-Ne me tuer pas, je ferai ce que vous voulez mais ne me tuer pas…svp…

Jesse examina de la tête aux pieds le garçon qui se tenait devant lui. Ses vêtements étaient rapiécés, faits de tissus différents, il se dit donc qu'il devait être pauvre et faire ses propres vêtements. Il avait l'air complètement terrifié. Jesse rangea l'un de ses deux revolvers, mais en garda un pointé sur le garçon.

D'abord, il se dit que ce jeune homme était bien étrange. Il était venu voir ce qui se passait par curiosité, sans se soucier du danger, et était maintenant blanc comme un drap, prêt à faire n'importe quoi pour avoir la vie sauve. Jesse l'observa encore un moment, puis il finit par éclater de rire.

-Oh, ce n'est rien, tu n'as qu'à ne rien dévoiler à propos de mes armes et je te laisserai vivre~

Il rit encore un peu puis se calma. Il décida d'engager la conversation pour calmer le jeune homme qui tremblait.

-Tu sais, si tu es sans défense, tu ne devrais pas courrir après le danger comme tu viens de le faire... Si je t'avais jugé dangereux, j'aurais pu tirer. La prochaine fois que tu entends des coups de feu, ça pourrait bien être quelqu'un de plus dangereux que moi, également.

Il rangea son deuxième revolver et posa un genoux par terre pour montrer qu'il ne voulait aucun mal.

-Dis-moi, puisque tu te promènes ainsi dans les ruelles, tu as dû entendre bien des histoires, n'est-ce pas?

Pour ne pas éveiller de soupçons, Jesse aborda le sujet de la guerre d'un point de vue autre que le sien. Il choisit de faire semblant d'en douter.

-Tu as dû entendre parler de la troisième Guerre mondiale. Les gens en parlent beaucoup ces temps-ci, je trouve que c'est un peu étrange, mais je dois avouer que je me demande parfois si cette histoire n'aurais pas un peu de vrai. Et toi, qu'en penses-tu?

Ce n'était pas dans ses habitudes d'aborder aussi directement le sujet, mais quelque-chose lui disait que ce jeune homme pouvait comprendre.

Quoi ? La vie sauve en échange de quelques informations ? Étrange, mais douteux. Qui pouvait donc être cet étrange personnage qui voulait lui sous tirés des informations sur cette guerre qu’il se rappelait avec tant d’obsession ? C’est ce qu’il allait tenter de découvrir. La simple mention de cette guerre, cette boucherie, lui rappelait sa douce mère et à cette pensée, ses yeux se remplirent d’un sentiment qui le rassurait, qui lui donnait un air plus chaleureux et qui refit rougir ses joues. Il se rappelait des mélodieux moments passés avec elles, lorsqu’elle lui racontait ces histoires, sanglantes, fantastiques et parfois même romantique qu’il lisait presque chaque soir avant de sombrer dans un profond songe.

Mais ce n’était pas le temps de rêvasser, il reprit ses esprits et regarda le jeune homme, se demandant s’il devait lui faire confiance ou non. Il réfléchit alors quelques interminables secondes puis finit par ouvrir la bouche.

-Je…je ne sais pas… du plus loin que je me rappelle mon père était soldat et ma mère, médecin… mais ils son décédés il y a longtemps.

C’était bien la première fois que quelqu'un l’écoutait a ce sujet, l’émotion grimpait rapidement sa gorge et le poussa à parler un peu plus

-C’est cette boucherie qui les a tués, j’en suis sur…

C’est la fin, se disait-il, Je vais me faire tuer

Le regret l’envahi aussitôt et il s’empressa de refermer cette mâchoire qui pouvait avoir habitude de mâcher trop de mot lorsque le moment était mal choisi

Jesse écouta attentivement ce que l'inconnu qui se trouvais devant lui lui dit à propos de la guerre. Ses parents étaient morts lors de celle-ci, apparemment. Comme son père. Il était donc comme lui, il voulait en quelque sorte qu'on se souvienne de la mort de ses parents, de ce qu'ils avaient fait, qu'on reconaisse qu'ils n'étaient pas morts pour rien.

-Mon père est aussi mort durant cette guerre. Il était soldat anglais à l'époque puisque c'était le meilleur moyen de nous faire vivre, ma mère et moi, puisqu''il était nouri et que son salaire pouvais aller entièrement à nous deux. Mes parents étaient pauvres puisque la guerre les empêchais de récupérer leur argent au japon... Alors, la mort de mon père, les circonstances qui y ont mené, tout est dû à la guerre.

Par réflexe, il attrapa les deux dogtags qui pendaient à son cou et les serra dans sa main. Il ferma les yeux une seconde et les relâcha. Puis il continua:

-Tous ces gens qui sont morts durant cette guerre ont cessé d'exister pour la plupart des gens. C'est pour cette raison que je tente de convaincre que cette guerre a bel et bien eu lieu, pour qu'ils se souviennent de ces gens, pour qu'ils leur accordent le respect qu'ils méritent pour être morts de cette façon.

Jesse se dit que parler tout de suite de la TWS était trop dangereux. Ce garçon avait l'air sincère, mais on n'est jamais trop méfiant. Il lui tendit un de ses revolvers, qu'il avait discrètement chargé à blanc auparavant, pendant qu'il faisait son petit discours.

-Tu vois les cibles là-bas? Fais voir ce que tu vaux...

Son idée était que si le jeune homme était contre la TWS, il lui tirerait dessus. Jesse pourrait alors se défendre avec son autre revolver, qui lui, contenait six vraies balles...

L'étranger avait donc lui aussi perdu des proches durant cette saloperie de guerre... Un sentiment l'envahi alors, il se sentait écouté pour la toute première fois, écouté et compris, ce qui diminua sa méfiance d'un cran envers le jeune homme. Lorsqu’il vit celui-ci prendre fermement les dogtags, il se remémora, encore une fois, les images de ses parents mais cette fois, son père en faisait parti. Ce vague souvenir qui remontait de plusieurs années ne s’était toujours pas éclairé dans son esprit, il revoyait mal les traits de cet homme qu’il appelait papa, cet homme, grand aux cheveux blonds, c’est tout ce dont il se souvenait.

Le deuxième des dires de l’inconnu le tira de ses rêveries. Une arme ? Il devait tirer sur la cible ? Mais il n’avait jamais eut d’arme à feu en main, cela l’angoissait, il n’était pas certains si ceux-ci fonctionnaient de la même manière que les nombreuses armes à feu présentées dans l’un de ses multiples bouquins. Alors il prit l’arme, hésitant, puis essaya de viser, ce qu’il n’avait jamais fait. Tout ce qu’il essayait de faire était d’avoir une posture semblable aux tireurs présents dans les livres, question de ne pas avoir l’air idiot, même si cela allait être une situation inévitable puisque, en tirant, il sursauta de stupeur et en échappa le pistolet.

-Dé…Désolé je ne voulais pas…Il n’est pas abîmé j’espère ?

Suivant ses paroles, il ramassa l’objet sur le sol et le retendit au jeune homme en attendant un verdict. La nervosité l’envahi à nouveau, le fruit d’une peur de devoir rembourser quelque chose qui était pour lui, hors de prix. Lui qui était normalement si agile, avait l’air plutôt maladroit ces derniers temps mais il n’allait pas laisser cette maladresse avoir raison de lui, il ne s’était pas rendu là sans raison. Sven se redressa, le dos bien droit, et attendait la réponse de sa nouvelle connaissance, prêt à devoir encaisser les coûts de l’arme en cas de bris.

Jesse observa la position du garçon devant lui: Aucune expérience visiblement. Sa position était non seulement mauvaise, mais on aurais dit qu'il tentait d'imiter un héros de bande dessinée ou quelque-chose du genre. Il n'eut donc aucune surprise de voir, après le tir, son revolver glisser des doigts de l'inconnu et tomber par terre pour s'ouvrir et laisser échapper les balles. Cela l'amusa un peu, mais il retint son rire pour ne pas trop intimider le jeune homme...

-Le recul de ce vieux revolver ne doit pourtant pas être si fort...

En ramassant l'arme ouverte dans la main de l'inconnu, il remarqua que celle-ci était entièrement couverte de bandages, sauf pour les doigts. Des bandages jaunis, tachés de rouge -probablement du sang- et de brun, de la terre et toutes sortes de saletés, ce qui n'était pas surprenant de la part de quelqu'un qui fouille dans les déchets. Sans attendre de permission, il attrapa l'autre main et constata la même chose. Les bandages étaient usés et semblaient prêts à tomber en morceaux.

-Tu devrais les changer, si tu veux mon avis. À force de les réutiliser, tu finiras par t'infecter une plaie avec toutes ces saletés.

Il lâcha ses deux mains et rangea finalement son revolver. Il le rechargerait plus tard, un seul suffisait...

-À propos de cette guerre... Tu as probablement entendu parler de la Truth War Squad? Il est surprenant que tu ne t'y sois pas plus intéressé, vu la situation dans laquelle la guerre t'a mise et ce qu'elle a fait de tes parents. Si tu veux que l'on se souvienne de leur sacrifice, qu'on ne les oublie pas sans leur accorder la reconnaissance à laquelle ils ont droit, c'est le meilleur moyen de faire quelque-chose d'utile... Mais d'abord, tu dois apprendre à te défendre si tu comptes errer dans les rues comme ça toutes les nuits. Ce serait bête de te retrouver mort dans un coin de ruelle parce-que tu as été un peu trop curieur, n'est-ce pas? Tu as l'air plutôt nul avec les armes èa feu, je dois dire. Mais peut-être que ceci te conviendra mieux?

Jesse se pencha pour attraper un couteau attaché à sa jambe gauche et le tendit au jeune homme.

-De toutes façcons, même si tu ne sais pas très bien t'en servir, c'est toujours mieux que te ballader les mains vides. Tu peux essayer avec le mannequin qui se trouve au fond...

Le "mannequin" qu'il désigna était enfait une simple croix d'environ six pieds formée de sacs de poubelles attachés sur des poutres.

Le premier commentaire du jeune homme rendit le jeune Sven quelques peu mal à l’aise, ce qui, au départ ne l’encourageait point à contribuer è la conversation. Puis lorsque l’étranger lui prit une main, il se demanda si les vieux bandages qui, visiblement, avaient besoin d’être changés, allaient dégouter le jeune homme. Ces bandelettes qui momifiaient ses mains étaient vieilles de quelques semaines, voir plus, mais le piètre état de celles-ci n’était pas suffisant à forcer le jeune Finnois à les remplacer. La seconde main maintenant, pour comparer, peut-être ? Il baissa le regard de quelques degrés, se sentant intimider avant de fixer le sol au moment où l’adolescent aux cheveux framboise fit un deuxième commentaire à propos de la qualité au niveau sanitaire desdites bandelettes, il avait raison, le manuel de premiers soins en parlait. Après un long silence, il ouvrit la mâchoire.

-Je vais les remplacer …

Lorsque le jeune homme lui lâcha les deux mains, il se tourna et fouilla dans le bric-à-brac qu’était son sac pour finalement en sortir un tube de crème antiseptique, une bouteille d’eau, un chiffon ainsi que le rouleau de pansement. Puis, laissant les paroles couler de phrases en phrases, il enleva les bandelettes usées et souillées, se nettoya les bras à l’aide du chiffon et de l’eau, appliqua la crème sur les coupures et brûlures et remit de nouvelles bandelettes pour protéger le tout. Il n’avait pas tout à fait écouté ce que son interlocuteur avait mentionné, seulement la dernière phrase précédant un mouvement pour dégainer un magnifique couteau.

Sven accepta l’arme et l’observa quelques temps, le temps d’admirer le métal qui devait être, sans doute, d’une splendeur étonnante s’il devait être comparé aux morceaux de métal coupant fixés sur un manche que le jeune Finnois trouvait parfois ici et là. Puis, ne voulant pas passer pour un faible, il attaqua le soit disant mannequin tôt la voix du jeune homme arrêtée. Il était certes beaucoup plus agile lorsqu’il était équipé d’une arme blanche, quelques mois au paravent il s’y entraînait pour devenir apte à se protéger lors d’une quelconque agression. Les sacs à poubelle succombèrent sous la pression infiniment mince qu’exerçait la lame tranchante du couteau faisant ainsi débouler leur contenu sur le sol.

-Mes armes à moi ne sont pas aussi affûtées…

Oui, il possédait des armes, non, il ne les utilisait pas. Pourquoi ? Il n’aimait tout simplement pas se battre, ce qui pouvait être un large désavantage pour lui.

Les mouvements de l'inconnu lorsqu'il changea ses bandages, sa façon de nettoyer ses bras et appliquer la crème semblaient avoir été répétés souvent, puisque tout était fluide, sans hésitation. Ce qui semblait étrange cependant était le fait que même avec cette habitude, il n'ait pas pensé à remplacer ces bandages, une décision plutôt risquée avec les blessures qui couvraient une partie de ses bras. Peut-être était-ce simplement une mesure d'économie, peut-être qu'il souhaitait garder le plus de bandages non utilisés possibles par manque de moyens pour les remplacer... Concentré sur cette tâche, il ne semblait pas avoir écouté toutes les paroles de Jesse, mais il attrapa tout de même l'arme qu'il lui tendait pour l'essayer, sans hésitation cette fois. Il était apparemment beaucoup plus agile avec une lame.

Les sacs s'ouvrirent avec des coupures horizontales parfaitement centrées, ce qui prouvait l'agilité du jeune homme. Mais plus surprenant encore, les déchets qui s'écroulèrent étaient également coupés en deux. Le coup avait donc été puissant, sans retenue. Puis le garçon parla de la qualité de ses propres armes, apparemment pas aussi bonnes. Alors il en possédait et ne les utilisait pas...

-Ce couteau est de la meilleure qualité possible, il n'est pas surprenant qu'il soit meilleur que ceux que tu connais. Bien des gens n'en ont pas vu d'aussi tranchants...

Jesse avait encore deux couteaux identique chez lui. Ils étaient inutilisés et traînaient quelque part dans un tiroir de sa chambre. Puisque ces lames resteraient affûtées très longtemps, il ne croyait pas en avoir besoin de plus, il se dit donc qu'il pouvait facilement se débarrasser de celui-ci. Après tout, le jeune homme en avait probablement plus besoin que lui, vu sa situation.

-Si tu ne le perds pas stupidement, tu peux le garder. Cette lame peut couper n'importe quelle corde, peu importe la qualité du tressage, et même creuser le bois... Une fois désinfectée, elle pourra même servir pour les urgences chirurgicales, puisque tu sembles avoir de bonnes notions de premiers soins.

Il se pencha pour décrocher l'étui du couteau qu'il déposa dans la main de l'inconnu...

Les piètres outils de combat que possédait le jeune homme le faisait sentir pitoyable quelques fois. Il est vrai que, se battre avec des armes telles des couteaux de cuisines, parfois rouillés, pouvait s’avéré découragent et le fait que quelqu’un vante justement une magnifique arme blanche ne l’encourageait point. Il marqua donc la fin de cette même remarque par un profond soupir mais, tôt la troisième phrase du jeune homme terminée, il releva brusquement le regard en sa direction. On lui proposait maintenant de lui laisser l’arme parfaite ? Décidemment, ces temps-ci sont remplis de surprises pour le jeune Finnois, tout d’abord il se fait offrir de la vodka dans un bar et maintenant on lui offre une belle arme. Heureux et ne sachant pas quoi dire il bafouilla quelques paroles sous l’émotion.

-E…Êtes-vous sûr de vouloir me donner…ce…cet arme ?

Un objet pareil serait, sans aucun doute, la merveille du lot d’objet garnissant ses lourds bagages. Lorsqu’on lui tendit l’étui de l’arme, il l’accrocha aussitôt et y rangea l’arme. Une nouvelle arme allait certes contribuer à sa défense mais aussi, comme l’autre jeune homme l’avait bien dit, servir à des interventions chirurgicales mineures, un outil parfait quoi. Tout en embellissant sa collection de couteau, cela allait fortement lui servir alors, sans attendre, il remercia le jeune homme.


-Merci, merci beaucoup, je ne sais pas quoi faire pour vous remercier…

Espérant que l’inconnu allait lui désigner une quelconque tâche à faire, il se tut et écouta. Sven était équiper pour accomplir plusieurs travaux tels qu’effectuer des réparations sur certains objets, faire les premiers soins, construire des objets à partir de matériaux recyclés et plusieurs autres. Alors quel que soit le travail demander, il serait prêt et s’il n’avait jamais effectué une tâche en particulier, il improvisera se disait-il.

-Si vous avez un travail à m’offrir je le ferai pour « rembourser » l’arme…

Toujours gardait-il un certain anonymat en ne demandant pas le prénom des connaissances qu’il faisait chaque jour car, même si certains voudraient le réembaucher, ils le reconnaitraient facilement étant donné que son apparence n’est pas très commune. Tout en attendant la réponse, il s’assit sur le sac poubelles qui avait pour fonction de contenir ses morceaux de vêtements, ce qui lui fit un siège mou et confortable où il renfonça aussitôt. Restant assis, il observait les traits du mystérieux individu qui allait, peut-être, devenir un nouvel embaucheur.