Believe it or Don't.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Nenph Taylor

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Nenph Taylor
✄ Stay away from me.
Nenph Taylor


Messages : 13
Date d'inscription : 25/06/2009
Age : 30
Localisation : Assise sur une balançoire, loin de toi...

Who are you?
Boulot / Occupation : Lycéenne
Age : 17 ans
Write that you want here :
Nenph Taylor Empty
MessageSujet: Nenph Taylor   Nenph Taylor EmptyJeu 25 Juin - 0:48

    I. Informations de base

    Nom : Taylor
    Prénom : Nenph
    Age : 17 ans
    Date de Naissance : Née le 03 Août
    Nationalité : Anglaise
    Origines : Anglaises encore
    Groupe : Neutre

    II. Précisions

    Caractère : Nenph Taylor, c’est la fille que vous n’aimeriez pas avoir pour amie. Non, ce n’est pas une garce, ni même la reine des chieuses. Regardez-là donc. Pensez-vous réellement que ce petit bout de chou puisse se comporter comme la dernière des –si vous me le permettez- salopes ? Il y a un dicton qui dit que l’habit ne fait pas le moine. Il faut avouer que notre charmante protagoniste est l’exception qui confirme la règle. Nenph ne sera jamais du genre à vous faire un coup bas, simplement car son esprit plus ou moins dérangé n’y penserait probablement jamais. Cette demoiselle n’a aucune pensée impure de ce style. Et puis, il faut voir la vérité en face, non seulement elle serait incapable de créer un stratagème pour vous blesser mais en plus elle a beaucoup, beaucoup mieux à faire. Nenph n’est pas le grand méchant loup de service pour le coup. Cependant n’allez pas penser que c’est une raison suffisante pour aller l’embêter, car bien qu’étant assez sage, elle n’hésitera pas à vous faire partir en courant si vous commencez à lui sortir les yeux de la tête. La méchanceté n’intervient que si nécessaire, dirais-je.

    Alors, dans ce cas, pourquoi ne pas la prendre comme amie ? Après tout, si c’est quelqu’un digne de confiance, on ne devrait pas se poser la question. Mais voilà, Nenph est un petit être bien spécial, unique en son genre. Pas spécialement sociable, pas spécialement sympathique, pas spécialement intéressé par une quelconque amitié. La jeune fille privilégie avant tout la solitude, parce qu’elle se sent bien toute seule, et qu’elle préfère ça plutôt que d’être entouré d’un groupe d’amis envers lesquels elle n’arriverait pas à s’intégrer. Bien que ce ne soit pas ce qui ressorte majoritairement lorsqu’elle s’exprime, il faut savoir que notre demoiselle est de nature réservée, timide et que par conséquent, il ne lui est pas aisé de tisser des liens avec autrui. Qui plus est, rien ne semble l’intéresser. Si vous saviez comme elle se fout du monde extérieur à sa petite existence ! Elle n’a aucun sujet de conversation, n’en cherche pas et n’en trouve pas. Elle ne fait strictement aucun effort pour se faire apprécier. Juste qu’elle préfère se taire, plutôt que de faire semblant de parler vivement d’un sujet qui ne l’intéresse guère. Ce qu’il lui plait ? Elle n’en a aucune idée. Ou alors, ce sont les autres… qui ne sont pas forcément enchantés de discuter en sa compagnie de quelque chose de complètement grotesque et puérile. Alors, elle préfère s’isoler. L’isolement c’est le bien. Ce qui ne la rend pas heureuse, ni même malheureuse. La vérité est qu’elle ne souhaite pas s’enticher d’un individu autre que sa petite personne.

    Et, décidemment, rien ne joue en sa faveur. En plus d’être la parfaite asociale, il faut qu’elle soit bizarre. Nenph, elle n’a pas des passions communes aux autres jeunes filles de son âge. Que font d’ailleurs les jeunes filles de son âge ? Elle ne le sait pas et ne veut pas le savoir. Ca lui passe totalement au-dessus de la tête. Elle a ses propres passe-temps, pas besoin d’aller s’enquiquiner avec ceux des autres. Ses occupations ? Je vais vous le dire. Claquer sa langue contre son palet. Véritablement amusant non ? Et elle peut faire ça pendant des heures. En faisant de nombreuses pauses, cela va s’en dire. Ou encore, elle joue à la poupée. Les poupées de porcelaine, elle en a toute une collection chez elle. Ce qui l’anime, ce qui l’amuse, ce sont les jouets pour enfants. C’est comme si elle n’avait pas grandi, l’éternel fillette. Ses yeux, pourtant si vide à l’accoutumé, revêtent rapidement un pétillement sans borne dès qu’on lui offre un nouveau jouet. Mais n’allez pas la traiter d’attardée mentale. Si vous lui demandez son âge, elle vous répondra très clairement qu’elle a dix-sept ans. Elle a l’intelligence d’une fille de dix-sept ans, pour s’en rendre compte, il suffit de regarder son comportement au lycée. Certes, elle trouve ça ennuyeux à mourir d’étudier, mais en attendant, elle enchaine les bonnes notes les unes à la suite des autres. Elle n’a aucune difficulté quand à résoudre des équations, ou à écrire une dissertation.

    Nenph, c’est la fille plus ou moins sympathique, pas spécialement violente ou encore méchante. C’est un mixte entre l’enfance et l’adolescence. C’est quelqu’un d’autonome, qui n’a besoin de personne pour vivre sa vie comme elle l’entend. Mais il y a quelque chose que je n’ai pas précisé. Sa fâcheuse tendance à dramatiser. Négative au possible, elle ne voit que le mauvais côté des choses, et elle empire toujours de façon parfois excessive, ce qui n’aurait pas besoin de l’être. Sur ce point là, on peut le dire, elle est agaçante. Parce qu’il n’est pas toujours évident de devoir supporter quelqu’un qui ne possède que des pensées néfastes envers tout ce qui l’entoure et qui voit le mal quasiment partout.
    A noter qu’elle a un certain penchant pour l’alcool, et que contre toute attente, elle le tient assez bien et je dois donc vous annoncer, que vous ne la verrez pas saoul de si tôt.



    Physique : Imaginons que vous vous trouvez dans une rue, en pleine nuit, vous êtes en train de marcher. C’est obligatoire si vous voulez la rencontrer. Il pleut, la bonne vieille Angleterre. Quelques mètres encore. Désolé, mais vous n’avez pas de parapluie, parce que ça me fait plaisir de vous voir aussi trempé. Mais je vous en prie, ne vous arrêtez pas, vous y êtes presque. Là, stop. Vous la voyez la petite ruelle à gauche ? Oui, et bien prenez là. Voilà. C’est nécessaire de s’enfoncer dans les rues malfamées pour la trouver. Deux ou trois pas de plus, et vous la verrez. Vous la reconnaitrez, parce qu’elle est… unique en son genre. Enfin. Vous vous arrêtez. Je vous avez bien dit, que vous la trouveriez. Elle est là, assise contre une poubelle, le regard perdu dans le vide, comme si elle n’appartenait plus à ce monde. Et contrairement à certains, elle a un parapluie. Toujours en fait. Ce n’est pas une grande sentimentale vous savez, mais ce parapluie là, elle y tient. Il est assez grand, imposant même, d’une jolie couleur rose. Mais un rose pâle, délavé, signe qu’il commence à se faire vieux. La jeune fille ne s’en sépare jamais, et là vous vous dîtes que c’est bien dommage, parce qu’en entendant vous êtes toujours en train de vous mouiller, tandis que cette misérable souillonne reste au sec. Vous l’enviez sur le moment. C’est ridicule.

    Vous continuez à la regarder. Elle, elle continue à vous ignorer. Pourtant elle sait que vous êtes là, mais elle ne semble pas décider à vous le faire comprendre. Vous la trouvez débile ? Il y a de quoi. La dégaine, avez-vous vu sa dégaine ? Toute tordue, la tête baissée et les épaules voutées. Elle se tient n’importe comment, c’est pour ça qu’on la remarque aisément. Même lorsqu’elle marche. Les pieds en canards, elle boîte et en prime elle vacille de droite à gauche, de gauche à droite. C’est comme si elle avait du mal à tenir sur ses jambes. En fait, ce n’est pas le cas. C’est juste une habitude chez elle que de marcher comme ça. Mais elle n’a pas l’air de vouloir vous montrer cette façon de se trémousser. Pour le moment, elle préfère rester au sol dans cette position que vous jugez inconfortable. N’a-t-elle donc pas mal ? Non, son corps est souple. Et depuis le temps, elle ne craint plus aucun rhumatisme. Elle a peut être l’air fragile comme ça, mais elle est forte, robuste au vue de sa condition. Cependant, il ne faut pas non plus la surestimer. Elle reste une fille, une fille dont le corps parait vouloir rendre l’âme. Même si elle sait se défendre, il est certain que ses muscles ne feraient pas le poids face aux gestes rustiques et à l’expertise dans le domaine, de certains. Néanmoins elle a compris le truc. Un coup bien placé et le tour est joué.

    Vous avez du mal à y croire, n’est-ce pas ? Elle vous semble si fragile, si douce. C’est l’effet qu’elle vous fait. La voir là, comme ça. Vous avez pitié d’elle. Elle ne vous a rien demandé, et si le froid ne lui paralysait pas ses petites lèvres fines, elle vous dirait d’aller vous faire foutre. Même si ce n’est pas gentil, vous aimeriez l’entendre, juste pour le plaisir d’écouter le son de sa voix. Quelle mélodie peut donc bien sortir de cette bouche tremblotante et gercée ? Je vais vous le dire, puisque je le sais. Une voix qui vous ferez frémir. Suave mais ferme à la fois. Je vous ai mis l’eau à la bouche n’est-ce pas ? Vous voulez l’entendre. Alors vous vous décidez enfin à lui parler. Mais elle vous intimide en un sens, que lui dire ? Commençons par le plus simple. Bonjour. Au début, il n’y a pas de réaction. Il faut le temps que ça percute. Il faut qu’elle réfléchisse à ce qu’elle va faire, vous dire. Pendant ce temps, vous regardez son corps. Vous lui donnez dix-sept ans. C’est vrai. Elle fait bien son âge, ou au moins dans ces eaux-là. Les courbes de son corps vous interpellent. Vous l’aviez cru mince. C’est vrai qu’elle l’est. Mais maintenant que vous y regardez de plus près, vous remarquez qu’elle a des formes. Une anorexique de moins me diriez-vous. Vous pouvez à présent oublier l’image du manche à balai qui vous titille depuis un moment déjà. Elle n’est pas grande et elle n’est pas toute plate. Il y a ces « choses » qui la rendent un peu plus attirante que précédemment, ses atouts cachés qui font qu’elle ne se rapprochera jamais du sexe opposé, donc le votre si nous nous basons sur le fait que vous êtes un homme. Si vous n’êtes pas quelqu’un aux intentions déplacées, ce corps ne vous attirera pas. Pas si vous préférez les grosses poitrines. Parce que, figurez-vous, que la sienne n’est pas bien imposante, mais ce n’est pas pour autant qu’elle passe inaperçue.

    Soudainement, vous vous sentez mal. Normal, elle a enfin décidé de relever sa tête vers la votre. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle vous semble plus vive, bien au contraire. Vous la trouvez encore plus morne que précédemment. Et les cernes qui soulignent ses yeux appuient votre jugement. Elle a un regard arrondi, ce qui la rend indéniablement adorable. Ses traits vous paraissent doux et bienveillants, malgré cet air légèrement consterné qu’elle vous offre. Ce visage s’accorde agréablement bien avec le reste de son corps. Vous la trouvez charmante, elle a quelque chose de plus que les autres, c’est certain. Mais vous ne pouvez pas expliquer ce que c’est. Juste une sensation. Pourtant vous ne vous résoudrez pas à la considérer comme étant une beauté époustouflante. Non, vous la trouvez naturelle, jolie comme un cœur, mystérieuse. Ses grands yeux, d’une couleur bleu-nuit comme vous n’en avez jamais vu, vous intrigue. Il ne vous faut que quelques secondes pour vous perdre dans cette ténébreuse écume. Oui, elle est très intrigante. Peut être est-ce justement l’effet voulu. Brusquement, vous voulez la voir sourire, parce que vous vous dîtes qu’elle n’en serait que plus séduisante. Mais là, je me dois de vous arrêtez, cela n’arrivera jamais. Il faut un minimum de confiance et de temps avant de vous offrir une si belle récompense.

    Elle se lève enfin. Ses mouvements gracieux vous fascinent. Vous avez à peine le temps de reprendre vos esprits qu’elle est déjà en face de vous. La pluie s’est arrêtée. Un rapide coup d’œil en l’air vous indique qu’elle vient d’hisser son parapluie au-dessus de votre tête. Elle sent bon. Cette odeur fraiche vous enivre. Vous voyez dans ses yeux qu’elle semble hésiter. Pourquoi hésite-t-elle ? Vous ne tardez pas à vous en rendre compte. Voilà qu’elle vous tient par la main avant de vous demander de cette fameuse voix.

    -Etes-vous perdu ?

    Sa main est incroyablement laiteuse, et douce, comme une peau de bébé. Vous rougissez en vous disant qu’il doit en être de même pour le reste de son corps. C’est vrai qu’elle n’est pas bien grande, mais vous trouvez que ça lui va bien. Ha, voilà qu’elle vous tire, comme si elle désirait vous faire sortir de cette mauvaise ruelle. La gentille fille, elle vous a eu.




Dernière édition par Nenph Taylor le Ven 26 Juin - 14:59, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nenph Taylor
✄ Stay away from me.
Nenph Taylor


Messages : 13
Date d'inscription : 25/06/2009
Age : 30
Localisation : Assise sur une balançoire, loin de toi...

Who are you?
Boulot / Occupation : Lycéenne
Age : 17 ans
Write that you want here :
Nenph Taylor Empty
MessageSujet: Re: Nenph Taylor   Nenph Taylor EmptyVen 26 Juin - 14:01

    III. Your story

    Il y avait Charles, le papa. Et puis aussi Laura, la maman. Le premier était chirurgien urgentiste, la deuxième travaillait dans une entreprise fabriquant des aspirateurs. Apparemment, elle était secrétaire, ou quelque chose dans ce genre-là. Tous deux étaient d’anciens camarades de classe, ça avait juste été le coup de foudre depuis le fameux bal de promo. Ils avaient fini par se marier après avoir terminé leurs études. Un nouveau petit couple, tout jeune et tout beau. Ils gagnaient plutôt bien leur vie, alors ils avaient décidé de s’acheter une petite maison dans la banlieue de Londres. On y coulerait des jours heureux d’après Charles. C’était un homme simple, qui aimait les choses simples et les plaisirs simples. Il prenait très à cœur son métier, et sauver des vies était une tâche qui lui convenait. Calme, patient et réfléchi. Laura, quand à elle, était la parfaite petite ménagère. Elle faisait le meilleur gratin de tout le quartier, et n’hésitez pas à faire des allés et retour chez ses voisins pour cancaner. On la disait économe, obsédé par l’argent, peut être un peu utopique. Charles et Laura Taylor. Ca sonnait si bien. Le couple parfait. Maintenant, il manquait plus que l’enfant pour former la famille type model. Aussi Madame Taylor ne perdit-elle pas de temps pour tomber enceinte. Et c’est le 03 Août 2051 que la petite Nenph Taylor vit le jour.

    Papa Charles, maman Laura et Nenph, le nouveau venu. La famille parfaite. Cependant, on attendait un garçon au début, alors on avait peint la chambre en bleu. C’était le seul souci des deux parents. Fallait-il repeindre en rose ou non. Ils n’avaient aucune idée de ce qui allait arriver en 2052. Mais ça ne compte pas. Même s’ils l’ignoraient tous deux, ils ne leur restaient plus qu’un an, alors il fallait en profiter. Gardons le bleu, affirmait Laura. Non, le rose, répliquait Charles. Leur première dispute. Ils en étaient presque émus. Finalement, on se décida à peindre les quatre murs en vert, un vert pomme dégoûtant mais qui avait le loisir de réconcilier Monsieur et Madame Taylor. C’était une famille aisée, mais ça vous l’avez lu un peu plus haut. Ils avaient de l’argent à dépenser. Ils avaient acheté des jouets à Nenph. Notamment des poupées de porcelaine. Des peluches aussi, des ours bruns généralement. Il y en avait un qui était gros, très gros, il faisait bien le double de sa taille. Si bien que Nenph prendrait plus tard, l’habitude d’y dormir dessus. Pour le moment, elle n’était qu’un bébé qui devait se contenter du berceau ainsi que des innombrables doudous qui l’entouraient. Elle était si mignonne lorsqu’elle mordait l’oreille de ses oursons en peluche, ou encore lorsqu’elle leur bavait dessus. 2051. La plus belle année de leur vie.

    Le temps passa vite, sans même qu’on s’en rende compte. Déjà Nenph fêtait ses un an, et déjà 2052 arrivait. Début de la Troisième Guerre Mondiale. Et flûte, dirons-nous. Charles fut réquisitionné. Il laissa derrière lui sa tendre Laura et sa charmante enfant. Et dire qu’il n’assisterait plus aux anniversaires de cette dernière. Je reviendrai, disait-il. Il se forçait à être enthousiaste, comme s’il cherchait à se persuader lui-même. Peut être le sentait-il… qu’il ne reviendrait jamais. Si bien qu’après avoir quitté Londres, on put apercevoir une larme coulait le long de son visage. Et Nenph faisait coucou à son père qui s’en allait, un grand sourire aux lèvres. Elle avait un an. Elle ne pensait pas qu’il partirait pour toujours. Elle avait juste après à dire au revoir aux gens qu’elle voyait s’éloigner d’elle, elle avait fait de même pour son père devant les pleurs de sa mère. Elle riait, amusée d’utiliser ce qu’elle venait d’apprendre. L’insouciance des enfants. Elle était bien la seule à s’amuser. Mais les jours passèrent, et Nenph commença à pleurer, demandant son papa. Décidemment il était parti depuis trop longtemps à son goût. Et quand on lui parlait, elle se contentait de dire « Papa, papa, papa ». Elle ne savait ce que c’était la guerre, un an… si jeune. Papa est parti en voyage, lui répétait-on. Il va revenir avec pleins de cadeaux pour sa petite Nenphy. Youpii ! Sauf qu’il ne revint pas. Il n’y avait que des lettres, mais les lettres… elle s’en foutait royalement. Car ce n’était rien comparé à la tiédeur de ses bras. Tiédeur qu’elle oubliera avec le temps.

    Ce n’est que lorsqu’elle eut sept ans qu’on décida de lui apprendre qu’il y avait de forte chance pour qu’elle ne revoit jamais son père. Elle l’avait d’ailleurs un peu oublié, Charles Taylor. Les années passent, et il est dur de se remémorer correctement des traits, des gestes et des moments qui semblent si loin. Les lettres aident, mais ce ne sont jamais que des lettres. Savoir que son père était à la guerre, et qu’elle ne le reverrait pas ne la traumatisa pas plus que ça. Enfin, un peu quand même. C’était papa. Mais Papa était un peu comme un étranger maintenant. Et puis il y avait James, le nouveau petit ami de maman, un stupide infirme qui passait son temps à tirer les joues de Nenph avant d’ajouter d’une voix horriblement aigu « Tu fais un câlin à Papa ? ». Oui, bien sûr. Et le vase à côté de toi, tu le vois ? Parce que tu vas pas tarder à te le prendre en pleine face. Non, elle ne l’aimait pas James. Elle détestait James. Il captait toute l’attention de maman. La preuve, cette dernière avait retiré toutes les photos de Charles pour mettre celles de ce satané James. Et elle prétextait qu’il fallait passer à autre chose, que ça pouvait gêner James de voir les clichés de Charles et patati et patata. Comme elle le haïssait… James.

    Alors, comme pour la rendre plus docile et accepter enfin son nouveau papa, ce dernier lui offrit un poisson rouge. « C’est Charles, disait-il. Il faut que tu en prennes soin. » Quoi ? Ce petit truc aux yeux globuleux, c’est Charles ? Son papa ? Mais quelle insulte ! Son père ne ressemblait pas à un poisson, il n’était pas aussi moche. C’était trop minuscule pour être Charles. Alors, cruelle, Nenph osa le sortir de son bocal avant de le jeter en toute discrétion dans la soupe du soir. Et c’est avec un grand sourire aux lèvres qu’elle regardait son « nouveau papa », comme Laura disait si bien, avalait le breuvage, tandis qu’elle prétextait avoir trop mal au ventre pour manger à son tour. Retour à l’envoyeur. Et lorsque sa mère lui demanda ce qu’elle avait fait du poisson, après avoir découvert que celui-ci ne se trouvait plus dans l’aquarium, Nenph pointa joyeusement du doigt le ventre de James. « Charles ? Et bah il est là ! ». Mais ce n’est que l’un des innombrables exemples du genre de coups qu’elle avait fait à son beau-père. Parce que l'histoire du poisson est loin, très loin d'être la pire chose qu'elle ait faîte comme on peut s’en douter, mais je ne vais pas m'attarder là-dessus.

    Ce n’est qu’en 2060 qu’on rendit la mort de Charles officiel. Le véritable Monsieur Taylor était décédé d’une maladie cardiaque dans un hôpital alors qu’il faisait son service. Mais pourquoi Maman ne disait-elle rien ? Et James alors ? Qu’il se rende utile, et qu’il le dise… que Charles était mort à la guerre. A la Troisième Guerre Mondiale. Mais pourquoi la regardait-on bizarrement ? Pourquoi sa mère posait-elle sa main sur son front. Nenph n’avait pas de fièvre, elle n’était pas malade. Mais non, elle ne mentait pas. Comment ça la Troisième Guerre Mondiale n’a jamais existé ? Bien sur que si, c’est même sa mère qui lui a dit. Même que pendant une certaine période, on ne parlait que de ça. Des enfantillages ? Pour rendre Charles plus héroïque ? Mais non, ce n’était pas ça. C’était la vérité. Elle soutenait ce qu’elle disait. Mon père est à la Guerre. Ca ne tarda pas à énerver cette chère Laura qui appréciait peu toutes ces bêtises. Elle savait que sa fille était traumatisée par ce qu’elle venait d’apprendre, peut être avait-elle pensé qu’il y avait encore de l’espoir. Oui, ça devait lui faire un choc à sa pauvre Nenph que son père était véritablement mort. Mais était-ce une raison pour inventer une histoire aussi abracadabrante ? La Troisième Guerre Mondiale n’a jamais existé. Et à force de se prendre des claques à chaque fois qu’elle invoqué les mots « Troisième Guerre Mondiale », ça lui passa. Etrangement, elle n’en reparla plus jamais de peur de se prendre une gifle. Et puis, ça ne changeait rien au fait que son père était mort.

    Peu avant ses dix-sept ans, Nenph fut envoyée à Leixford chez sa tante Sarah. Laura avait prétexté qu’il était temps pour sa fille de passer un peu de temps avec le reste de sa famille, et qu’elle s’aère un petit peu l’esprit ailleurs qu’à Londres. Mais, en réalité, c’était surtout une excuse pour rester seule avec James. Car quand bien même les années avaient passé, les relations entre la belle-fille et le beau-père ne s’étaient en rien arrangé. On disait même que c’était invivable. Alors, fiout ! On se débarrasse de tout ce qui gêne. C’est ainsi qu’elle se retrouva dans cette jolie maison en compagnie de ses ours en peluche et de ses poupées. Rencontre avec Tantine, très sympathique au passage. Inscription au lycée et puis voilà. Une semaine plus tard, elle fêtait ses dix-sept ans. Bienvenue à Leixford, Nenph Taylor.


    IV. And more

    Où avez-vous eu le lien du forum ? Sur un top site si je me souviens bien.
    Qu'en pensez-vous de manière globale ? Contexte originale et intéressant, j'aime bien le design aussi.


J'ai terminé, donc je vous laisse le verdict ♥
Revenir en haut Aller en bas
Alexander Lewis

Nenph Taylor Atwscopie
Alexander Lewis


Messages : 75
Date d'inscription : 19/06/2008

Who are you?
Boulot / Occupation : Killer. Maybe.
Age : Nineteen.
Write that you want here :
Nenph Taylor Empty
MessageSujet: Re: Nenph Taylor   Nenph Taylor EmptyVen 26 Juin - 17:08

    Bonjour,
    Tout d'abord, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette fiche, aussi bien l'histoire que les descriptions au sujet de la demoiselle, le tout étant rédigé d'une manière assez intéressante.
    Au niveau de la cohérence, tout est parfait. De même pour l'orthographe et la grammaire.
    Donc, je ne vois aucune raison de ne pas te valider.
    Bienvenue parmi nous~


Revenir en haut Aller en bas
https://the-lost-treasure.forumsactifs.com
Nenph Taylor
✄ Stay away from me.
Nenph Taylor


Messages : 13
Date d'inscription : 25/06/2009
Age : 30
Localisation : Assise sur une balançoire, loin de toi...

Who are you?
Boulot / Occupation : Lycéenne
Age : 17 ans
Write that you want here :
Nenph Taylor Empty
MessageSujet: Re: Nenph Taylor   Nenph Taylor EmptyVen 26 Juin - 17:24

    Ouai, je suis validée !
    Merci à toi ♥. Et contente que la fiche t'ai plu, ça fait plaisir.
    Bon et bien, on se revoit sur le flood, et peut être en rp, sait-on jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Nenph Taylor Empty
MessageSujet: Re: Nenph Taylor   Nenph Taylor Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Nenph Taylor
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Believe it or Don't. :: . Once upon a time . :: ♫ Your characters :: ♫ Fiches validées-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser